Le Barbecue : Une tradition Néo Zélandaise

Pour finir notre balade à Rotorua, nous sommes allés visiter la Wildlife Reserve de Paradise Valley. La particularité de ces réserves, par rapport aux zoos - est que l'on s'approche plus des animaux.   

La réserve se trouve en plein milieu du bush, à quelques minutes de Rotorua.

La réserve vue d'en haut.

Le parc n'est pas énorme mais il est très bien aménagé. Pour pénétrer dans l'enclos des oiseaux, il faut passer par une hutte old-fashioned.

La petite maison dans la busherie.

Les premiers habitants que l'on rencontre sont les Kea. Ce sont, comme le panneau l'indique, des perroquets endémiques de Nouvelle Zélande. On les trouve plutôt dans les montagnes de l'île du Sud. Comme les autres espèces de perroquets, celui là est intelligent et culotté.

Le nom Kea vient du cri du perroquet, Kééééééaaaaaaa.

L'animal n'est as forcément très éveillé, celui sur la rambarde nous jetait quelques coups d’oeil de temps en temps pour savoir si on allait enfin lui donner des graines à manger. 

Les Kéa peuvent être approchés, mais mieux vaut ne pas toucher, ils ont le coup de bec facile !

Leur enclos est grand et leur laisse la possibilité de voler mais flemmardise ou habitude, ils préfèrent se déplacer à patte. Ils volent pourtant très bien, contrairement à leurs cousins éloignés, les Kakapo (dont le nom de vient pas de leur cri, heureusement) qui eux ne savent pas voler ce qui entraîne leur extinction.

Un bon Kéa fait facile 40cm.

Leur grand bec leur sert à plein de chose, creuser des trous dans le sol, casser la croûte (au propre comme au figuré), pincer les touristes, s'accrocher aux branches pour éviter d'avoir à voler, etc.

Le Kéa a un beau plumage vert sur le dessus et rouge sous les ailes.

De taille plus classiques, les voisins de bureau du Kéa sont les Kakariki dont le nom veut dire en Maori, petit perroquet. Il peut se trouver un peu partout sur les deux îles, mais il n'est quand même pas fréquent. En tout cas on n'en a jamais vu dans la nature.

Le "mot" français Rikiki aurait la même origine.

Les Kakariki sont des oiseaux nicheurs, ils aiment bien avoir leur petite habitation bien rangée, avec le frigo à droite et la télé en face du canapé.

Un F2 de Kakariki.

Ces oiseaux sont très semblables à ceux qui nichaient dans les palmiers de Docklands, Melbourne. Sauf qu'on avait pas besoin d'aller dans un zoo pour les voir !

Le camouflage est pas mal, sauf la tache rouge, c'est pas discret.

Il sont très agiles, surtout lorsqu'il s'agit de manger. Il sont capables de venir ramasser des grains de mais, et de les grignoter en les tenant dans leurs griffes.

Scène d'une grande cruauté, un pauvre grain en train de se faire déchiqueter.

La suite du chemin nous amène aux cochons sauvages. Ce sont des animaux assez historiques puisqu'ils ont été lâchés par le Capitaine Cook. Pour la petite histoire, ce bonhomme a  cartographié la Nouvelle Zélande alors qu'il cherchait la Terra Australis, un continent mythique sensé fermer l'océan Indien et Pacifique. Cook a été devancé par le hollandais Tasman dans la découverte de la Nouvelle Zélande, d'où son nom. 

Les Wild Pigs.

Ces cochons sauvages ne sont pas des sangliers, ça ressemble plutôt à un cochon poilu à la peau noire. Par contre ça pionce aussi beaucoup.

Rien à voir avec un tirelire.

Le parc est traversé par une petite rivière sur laquelle barbotent  plein de petits anatidés; oies, canards, etc.

La l'oie c'est moi. Judge Dredd. 

Cette rivière est d'ailleurs une des meilleures zones de pèche à la truite de tout le pays. Rien qu'en se penchant, on voit des poissons énormes.

Roto veut dire lac en Maori.

Le daim est une autre espèce vivant en Nouvelle Zélande, elle aussi lâchée par des Européens.

Maintenant on passe aux daims.

Le troupeau est dirigé de main (bois) de fer par un chef, le daim aux big bois.

Un daim à l’affût, prêt à bondir.

Et quand c'est l'heure du goûter, le chef se sert en premier et n'hésite pas à filer un coup de bois à quiconque aurait envier de lui piquer sa pomme (ou son bonbon au chocolat et caramel).

Des daims ont du dédain.

Le chemin nous emmène ensuite dans les sous-bois (sous-bush en fait), où, à l'ombre on peut observer les centaines de truites qui frétillent dans les bassins.

Les baby truites.

Il y a même une vitre permettant de regarder les poissons d'égal à égal. C'est un peu du voyeurisme, mais ça permet de se rendre compte de la taille des individus.

Les master truites

Le parc met également en bouteille de l'eau provenant de la source qui s'y trouve.

A la claire fontaine...

Outre les truites, les eaux douces de Nouvelle Zélande comptent quelques anguilles. Peu présentes dans le centre du pays, on les trouves plus fréquemment dans le Nord.

Le nom eel vient du cri de l'anguille quand Mahité tape dessus.

Celles présentes dans le bassin sont énormes, pas loin de deux mètres de long. A transformer en sushi, ça fait un paquet !

Les anguilles pioncent aussi. A se demander ce qu'on donne à manger aux animaux de ce parc !

Les wallabies sont des cousins des kangourous. On en trouve en Nouvelle Zélande depuis qu'ils ont été introduits d'Australie.

On en trouve effectivement dans la nature, mais le plus souvent c'est sous forme de purée au bord des routes...

Les wallabies sont très affectueux avec l'homme. Surtout quand il lui apporte à manger.

Voilà bise.

Mais ils sont aussi affectueux entre eux. Et ils passent aussi beaucoup de temps à dormir. Pour les motiver à venir, il faut secouer le sac de granulé acheté à l'entrée du parc.

Le papa, la maman et le petit à droite.

Au réveil, cet animal à la même tête que n'importe qui. Les cheveux en pagaille.

Sauf qu'il n'a pas de réveil.

C'est bien plus petit qu'un kangourou, d'ailleurs il a fallu éloigner les canards qui venaient chiper les granulés de ces pauvres bêtes.

Comparaison avec un moineau.

Malgré tout, ce ne sont pas des goinfres. Ils ne sont pas gros, et quand ils n'ont plus faim, ils s'en vont dormir.

Une dernière avant dodo.

Et à ce moment, ce sont les autres canards qui se pointent pour vérifier s'il y a des restes. Eux par contre ce sont de vrais morfales.

Il en reste dans le coincoin.

Après le repas, certains profitent du soleil pour se faire un match de boxe. Ça ne dure pas longtemps et la victoire se fait aux points, pas par KO.

Take that.

Les voleurs de graine volant sont les suivants, alignés pour la photo. 

Demoiselles colvert.

Et celui-ci, particulièrement affamé ce jour là.

Un col blanc (encore eux ces salopards) qui mange la plus grosse part du gâteau !

Les ânes, sans être des animaux typiques, sont présents en Nouvelle Zélande. Leur nombre grandirait selon le ministère de l'immigration.

Les indiens font également de bons naans.

Parmi les animaux de basse-cour se trouve des moutons. Contrairement à une idée populaire, on en voit pas tant que ça ici.

Le mouton tond.

Autres pensionnaire, plus curieux celui-ci, le lama. Je ne sais pas pourquoi le lama. Il faudra faire des recherches.

Le lama noir. Format caniche géant.

Surprise, après ce que nous avons vu dans Tintin, nous pensions qu'il allait nous cracher dessus, mais il n'en fut rien. Il mangeait.

Le lama blanc. Format Dave après brushing.

Une des attractions du parc, est qu'on peut aller rendre visite à un lionceau. L'animal prend quelques heures de son précieux temps pour venir jouer à défoncer un pneu pour faire plaisir aux touristes.

Carcasse radiale, l'idéal.

Agée de quelques mois, Ella a déjà des pattes énormes et des griffes grandes comme un doigt. Du coup, elle reste dans sa cage pour faire joujou. Lorsqu'elle était plus petite, les soigneurs laissait les touristes jouer avec. Maintenant, ce serait le contraire.

Je dirais Pirelli.

On peut cependant la toucher à travers la cage.

"Est-ce que la taille correspond à mes jantes alu ?" Ella.

Le pneu sert surtout à se faire les dents. Utile, lorsque plus grande elle devra bastonner ses congénère pour attraper un morceau de viande.

On ne pneu rien y faire.

Tout ça donne soif. Tout le monde pense qu'un lion c'est classe, mais quand ça boit, ça ressemble à un petit chien !

Le plaisir de rugir.

Pas bien loin des jeunes, se trouvent les adultes. Ils sont dans un grand enclos à la Jurassic Park.

Mr Lion tient Mme Lion.

Les deux mâles se partagent trois femelles. Le plus sage et le plus balèze est surement celui-ci. Les femelles lui servent à chasser pendant qu'il dort.

Dans le bush, paisible bush...

Parfois, un des mâles se réveille, pour se dégourdir les jambes.

Un lion

En résumé, il n'y a pas beaucoup d'espèces endémiques spectaculaires en Nouvelle Zélande. Cela pour plusieurs raisons. D'abord c'est une île paumée, il faut donc sacrément bien nager ou voler pour y arriver. Du coup la faune est principalement composée d'oiseaux. Il y a bien quelques petits reptiles, qui ont réussi à arriver sur les côtes pendant les dernières centaines de milliers d'années, mais pas grand chose.

Ensuite, certains animaux existaient jusqu'à ce que l'homme (blanc et maori, dans le même panier) arrive sur l'île. L'aigle géant de Haast ou le Moa, une sorte d'autruche qui faisait jusqu'à près de 4 mètres en sont des exemples typiques, l'homme ayant chassé le Moa, les aigles n'avaient plus rien à manger.

Enfin, la quasi totalité des mammifères vivant sur l'île ayant été importés, l'écosystème a progressivement été transformé, ajoutant des prédateurs et des proies qui ont bouleversé les règles existantes.

En gros, quand vous viendrez faire un petit tour, ne vous attendez pas à des crocodiles, des kangourous, des émeus, des serpents, des varans ou autres créatures !